Histoire Géographie

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Le monde, l’Europe et la France depuis les années 1990, entre coopérations et conflits

 

 

Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux - La fin de l’Apartheid

 

Étude de cas

 

La fin de l’Apartheid

 

Niveau

Terminale

 

Insertion dans le programme

 

Thème 4 : Le monde, l’Europe et la France depuis les années 1990, entre coopérations et conflits - Chapitre 1 : Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux

 

Problématique

 

La fin de l’Apartheid en Afrique du Sud : miracle ou mirage ?

 

Capacités

 

S’approprier un questionnement historique.

 

Utiliser une approche historique pour mener une analyse ou construire une argumentation à l’oral.

 

Travailler à quatre en prenant en considération ce que l’autre dit.

 

Confronter ses idées / s’entraider au sein de l’îlot et du groupe classe.

 

Notions

 

Apartheid

 

Communauté internationale

 

Propositions de mise en activité

 

Travail oral à partir de la pédagogie de la coopération par découpage et utilisation de l’application Photospeak.

Ces documents peuvent aussi servi en EMC : Axe 1 : Fondements et expériences de la démocratie : quels sont les principes et les conditions de la démocratie ?

 

Histoire - La notion d'apartheid

 

L’Apartheid est un anachronisme politique, une survivance durcie du système d’exploitation coloniale. Ce régime s’enracine en effet dans le passé colonial de l’Afrique du Sud, qui remonte au milieu du XVIIème siècle et qui avait fait de la colonie du Cap la première colonie de peuplement européenne en Afrique, avec son cortège de violences, de domination, de contrôle des déplacements et d’assujettissement forcés des individus. Mais, alors que ces formes d’exploitation coloniale disparaissent partout ailleurs, et notamment en Afrique, dans les années 1950 et 1960, avec l’accès à l’indépendance des anciennes colonies, elles survivent en Afrique du Sud, à la faveur de la mise en place d’un régime entièrement tourné vers leur préservation.

 

C’est en 1948 que le mot « Apartheid » entre dans le vocabulaire politique des Sud-Africains, et dans le nôtre. Cette année- là arrive au pouvoir, grâce à un découpage des circonscriptions qui favorise les régions rurales Afrikaners, le Parti national unifié de Daniel Malan, mouvement ultranationaliste qui prône la séparation radicale entre les Blancs et les non-Blancs. Telle est la signification du mot « apartheid » en afrikaans : « séparation », au sens d’état de ce qui est et doit rester séparé : François-Xavier Fauvelle, historien parle même du néologisme de « séparité ». Le terme est, en 1948, un mot d’ordre servant à rallier l’électorat blanc extrémiste plutôt qu’un programme politique précis. Ce n’est qu’au cours des années 1950 que, par une succession de dispositions législatives, se met en place un système politique cohérent de contrôle et de répression.

 

Philippe Gervais-Lambony, professeur de géographie à l’université de Paris-Nanterre, précise qu’en théorie, ce système repose sur l’idée que les groupes raciaux devaient cohabiter le moins possible, mais que cette lecture est très insuffisante, et ce pour trois raisons :

 

1. L’apartheid n’a pas seulement séparé, il a permis au contraire de maintenir à proximité Blancs et Noirs tout en contrôlant ces derniers, exploités dans le cadre d’un système économique profitable pour une minorité.

 

2. L’apartheid n’a pas été une période homogène, il a connu des étapes successives nettement différentes.

 

3. L’apartheid a tenté de séparer non seulement les « races » mais aussi les ethnies et ceci est lourd de conséquence, y compris aujourd’hui.

 

Télécharger l'intégralité du point scientifique sur l'apartheid et l'Afrique du Sud proposé par Élodie Sénécal-Fasquel