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En bref: Le Grand Oral

 

D'une durée de 20 minutes, le Grand oral se déroule ainsi

 

Préparation :

 

  • Le jury choisi une question parmi deux préparées par l'élève pendant l'année en lien avec une ou les deux spécialités.
  • L'élève dispose de 20 minutes de préparation

 

Déroulé de l'épreuve :

 

  • Un exposé de 5 minutes, portant sur la question préparée. Le candidat développe sa problématique et y répond.
  • Un entretien de 10 minutes avec le jury sur tout ou partie du programme de ses spécialités
  • Un échange de 5 minutes avec le jury sur le projet d'orientation et professionnel du candidat

 

Les critères d'évaluation

 

Sont évalués la solidité des connaissances du candidat, sa capacité à argumenter et à relier les savoirs, son esprit critique, la précision de son expression, la clarté de son propos, son engagement dans sa parole, sa force de conviction.

 

Une annexe pour est mise à disposition sur laquelle le jury peut s'appuyer.

 

Voir le texte officiel

 

 

Préambule : les enjeux du Grand Oral

 

En dépit d’une certaine tradition rhétorique transmise au sein des « humanités », l’École française a longtemps valorisé les travaux écrits au détriment d’un apprentissage réel de l’oral. La réforme du baccalauréat introduit une innovation majeure en faisant du « grand oral » une épreuve terminale fortement coefficientée. Il s’agit d’un changement de positionnement symbolique de l’oral au sein du système éducatif français et d’une inflexion pédagogique majeure pour nos enseignements. Dans toutes les disciplines, il devient impératif de donner aux élèves les moyens de développer de solides compétences orales. L’objectif est que « tout élève issu du système scolaire français sache non seulement parler en public mais s’y exerce avec plaisir ».

 

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L'oral et son enseignement doivent être un vecteur d'égalité sociale. Il s'agit de développer un enseignement destiné à tous les élèves qui ne doit en aucun cas être une pratique élitaire.

 

L'oral doit accompagner l'enseignement de tous les savoirs.

 

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Les enseignants, en particulier de spécialité, sont des acteurs très importants dans la construction de cette épreuve. Voilà quelques éléments pour une autoformation sur le sujet :

 

 

Le Grand Oral dans les grandes lignes

 

D'une durée de 20 minutes, le grand oral se déroule ainsi

 

Préparation :

 

  • Le jury choisi une question parmi deux préparées par l'élève pendant l'année en lien avec au moins une des spécialités.
  • L'élève dispose de 20 minutes de préparation pour permettre au candidat de mettre en ordre des idées et, s'il le souhaite, de préparer un support qui peut lui servir de notes et/ou peut être montrer au jury. Le candidat n'est pas limité dans le nombre de feuille qu'il peut utiliser.

 

Déroulé de l'épreuve :

 

  • Un exposé de 5 minutes, debout, portant sur la question préparée. Le candidat explique pourquoi il a choisi de préparer cette question pendant sa formation, puis il la développe et y répond. Si un support a été produit, il est montré au jury mais ne peut pas lui être donné.
  • Un entretien de 10 minutes avec le jury sur tout ou partie du programme de ses spécialités
  • Un échange de 5 minutes avec le jury sur le projet d'orientation du candidat et éventuellement sur son projet professionnel. Ce temps commence par une prise de parole de l'élève (courte : moins d'une minute) pour exposer son projet. Puis l'échange s'établit.

 

Des aménagements spécifiques

 

Des aménagements peuvent être apportés pour les élèves en situation de handicap dont la demande à été validée selon les procédures en vigueur.

 

Ils peuvent concerner aussi bien le temps de préparation que le temps de passage et peuvent être constitué notamment par : un tier-temps, des brêves pauses, une bonne accessibilité des locaux, des aides matérielles ou humaines...

 

 

Les critères d'évaluation

 

Le texte stipule que "sont évalués la solidité des connaissances du candidat, sa capacité à argumenter et à relier les savoirs, son esprit critique, la précision de son expression, la clarté de son propos, son engagement dans sa parole, sa force de conviction."

 

 

 

Le grand oral vise donc à évaluer les compétences suivantes :

 

  • Prendre la parole en public de façon claire et convaincante
  • Mobiliser ses compétences et articuler les compétences langagières (orales) et disciplinaires
  • Argumenter, expliciter et défendre ses idées
  • Échanger dans l'écoute et accepter la contradiction
  • Adopter une posture propice à l'échange
  • Se projeter vers l'avenir en faisant preuve d'ouverture d'esprit et d'esprit critique

 

Une annexe donnant des critères d'évaluation est mise à disposition sur laquelle les professeurs préparateurs des élèves et les futurs jury peuvent s'appuyer.

 

 

 

 

Télécharger la grille des critères

 

Cette épreuve se prépare tout au long de l'année par un travail en classe et surtout hors de la classe.

 

 

Le travail personnel hors de la classe

 

Le candidat doit préparer tout au long de l'année deux questions. Le travail personnel à fournir est donc important, mais il doit être encadré par les enseignants. Ces questions doivent être construites en lien avec :

 

  • Le programme d'au moins une des spécialités.
  • Le projet professionel de l'élève

 

Les deux spécialités doivent être impliquées dans la préparation (chaque spécialité doit être intégrée dans au moins pour une des questions). Elles peuvent être pluridisciplinaires (toucher les deux spécialités ou d'autres disciplines). Il ne s'agit pas d'une simple recherche bibliographique mais bien d'une réflexion sur le sujet qu'il a défini lui-même. En particulier le candidat doit être capable d'expliquer pourquoi il a choisi cette question et la développer de façon personnelle. Il doit également montrer en quoi cette question a pu faire évoluer ou consolider son projet d'étude et son projet professionnel.

 

Les questions portant sur les SVT devraient être soit des questions purement scientifiques, soit des thématiques d'actualités (éventuellement portant à débat ou à polémique). Elles devront être traitées par des arguments scientifiques solides.

 

 

 

Un carnet de bord peut être utile pour noter les pistes de réflexion et les progrès réalisés. La structure de celui-ci peut être suggérée voire fournie par le lycée.

 

L'inspection préconise l'usage du carnet de bord car il aide à la structuration et montre l'évolution de la réflexion.

 

 

Le travail en classe

 

L'acquisition des compétences particulières du grand oral doit être travaillé dans toutes les disciplines et non les seules spécialités. Il est donc utile de travailler ces éléments également en enseignement scientifique.

 

 

 

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Un accent particulier doit être mis dans toutes les disciplines sur le travail et la maîtrise de l'oral.

 

Notre discipline (les Sciences de la Vie et de la Terre) se porte particulièrement bien à la présentation de travaux à l'oral (saynettes, exposés oraux, présentations de travaux au reste de la classe lors de mises en commun, débats...). Ces compétences doivent être développées tout au long de la scolarité, en particulier dès l'arrivée en lycée.

 

  • En construisant une progressivité de l'acquisition des compétences spécifiques de l'oral.
  • En variant les situations et les genres d'oraux pratiqués.
  • La posture et l'attitude doivent également être travaillées.

 

Il peut être utile de travailler à l'aide d'une grille ou de l'outil vidéo (avec l'accord des personnes filmées) pour faire prendre conscience aux élèves de leurs qualités et des points à améliorer. La grille d'évaluation peut d'ailleurs être coconstruite avec les élèves pour les rendre acteurs de leur apprentissage.

 

 

 

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Travailler l'esprit critique, l'ouverture d'esprit et la maitrise de soi

 

Ces éléments sont particulièrement important en SVT et doivent être travailler régulièrement. Cela peut passer par la critique objective d'un protocole expérimental, de résultats scientifiques étudiés, l'analyse des métadonnées des documents, la compréhension des marges d'erreurs...

 

Mais les aspects de formation du citoyen spécifique de notre discipline (grands enjeux de sociétés, compréhension du rôle de la Sciences et des modalités de construction du travail scientifique) sont également au coeur du développement de ses compétences.

 

 

 

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Affiner la capacité à reformuler, justifier et hierarchiser des éléments de réponses

 

Ces éléments sont régulièrement travaillés aussi bien en TP qu'en TD depuis des années. Elles sont également au coeur de la construction des réponses attendues de l'épreuve écrite et des ECE. Il convient de faire le lien entre les compétences développées dans ce cadre et leur nécessaire application à l'épreuve du grand oral.

 

 

 

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Accompagner les élèves dans la préparation des questions à proprement parler

 

Les situations sont aussi variées que nos élèves : certains élèves traiteront de notre spécialité dans leurs deux questions, d'autres ne traiteront des SVT que dans une partie d'une des deux questions.. De plus, les pans du programmes traités par les élèves risquent d'être variés.

 

L'accompagnement doit se faire tout au long de l'année. Il gagnera à s'intensifier après les épreuves écrites puisque les thèmes du programme abordés après les écrits laisseront plus de temps pour ce faire.

 

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Voici quelques pistes de réflexion :

 

  • Recenser des thématiques : Cette liste, nécessairement non-exhaustive, doit laisser toute liberté à l'élève : la préparation à l’épreuve doit éviter tout risque de formatage et de standardisation des parcours, motivés par un souci d’efficacité pédagogique. Ces thématiques peuvent reprendre et élargir des points du programme où être plus générales (développement durable...) tout en restant ancrées dans les programmes.
  • Proposer des situations déclenchantes : Ceci peut se faire pendant que l'enseignant traite de points jugés intéressants du programme ou faire l'objet de séquence spécifiques.
  • Aider à la maturation de la ou des questions : La phase de maturation du choix des deux questions s’accompagne en parallèle de la consolidation des compétences langagières et disciplinaires. En particulier, on peut proposer de réorienter l'axe de la question afin qu'on puisse y répondre à l'aide d'arguments scientifiques pertinents. Cette maturation peut se faire au fur et à mesure du travail de l'élève.
  • Suivi et conseil pour répondre à la question : On veillera, tout particulièrement, à la rigueur de la démarche de l'élève et à lui rappeler qu'un lien doit être fait avec son projet étudiant et professionnel.

Conclusion sur le Grand Oral

 

Les questions du grand oral se prépare tout au long de l'année, en parallèle du projet professionnel de l'élève. Cela demande un travail personnel important mais aussi un encadrement et un suivi régulier.

 

L'organisation de ce suivi peut prendre de nombreuses modalités. En particulier, le rôle des professeurs de spécialité est crucial. Suivant l'organisation mise en place dans les établissements, le professeur principal peut également être impliqué. Le professeur documentaliste et le CPE sont également être des interlocuteurs pertinents pour les élèves préparant le grand oral.

 

L'acquisition des compétences spécifiques du grand oral doit être travaillé tout au long de la scolarité, a fortiori de la seconde à la terminale. Il convient de réfléchir à une progressivité pluri-annuelle de cette acquisition.

 

 

F.A.Q.

 

L'élèves peut-il avoir un support écrit ou numérique (avec le vidéoprojecteur) lors de sa présentation ?

 

Non, l'élève n'a pas de support pour la présentation, cependant il peut donner au jury un document concis (carte mentale, schéma bilan, plan) qu'il aura réalisé pendant son temps de préparation ; cet éventuel document ne fait pas l'objet d'évaluation et donc quelque soit sa qualité, il ne contribue pas à la note.

 

Les élèves peuvent-ils préparer le même sujet et le présenter ensemble ?

 

Un petit groupe d'élèves peut présenter les mêmes questions (attention : PAS à l'échelle d'une classe) ; ils peuvent donc préparer ensemble, en groupe tout au long de l'année.

Attention cependant, la présentation est bien sûr individuelle, le sujet doit donc être maîtrisé dans sa totalité et chaque candidat doit s'approprier totalement la question. Ce n'est, à la base, pas un travail de groupe, contrairement aux anciens TPE.

 

Un élève peut-il présenter en langue étrangère ?

 

L'élève peut présenter une partie, mais pas la totalité, de sa question dans une langue étrangère à la condition absolue que sa question concerne une spécialité de langue étrangère (LLCE). De la même façon, une partie du deuxième temps (l'échange de 10 minutes) de l'oral peut également se faire dans la langue étrangère si le candidat le souhaite.

 

Dans le cas d’un usage des deux langues pendant l’épreuve, il faut éviter la confusion et donc le mélange des langues pour le candidat comme pour les examinateurs. On pourra suggérer une utilisation par « blocs » (citation dans la langue étrangère, ou une des parties dans la langue étrangère par exemple).

 

Ces compétences linguistiques étant des atouts supplémentaires portés à son crédit, sans que l’épreuve évalue pour autant sa maîtrise de la langue étrangère.

 

Dans tous les autres cas (absence de spécialité de langue étrangère ou question portant uniquement sur l'autre spécialité), l'oral doit être intégralement en français.

 

Si ce cas de figure se produit, le jury doit donc être compétent dans la langue vivante requise. Si une association LLCE/SVT existe dans votre établissement, veuillez contacter l'inspection.

 

Un élève peut-il préparer deux questions sans rapport avec la spécialité SVT ?

 

Les deux spécialités doivent être représentées. Il peut donc :

 

  • Préparer une question sur chaque spécialité
  • Deux questions portant sur les deux spécialités
  • Une question sur une des spécialités et l'autre portant sur les deux spécialités

 

Un élève peut-il préparer une question sans rapport avec son projet d'orientation ?

 

Il est préférable d'avoir une question en rapport avec l'orientation envisagée. Néanmoins, dans la mesure où la construction de la question peut être commencée avant la finalisation du projet d'orientation, cela est possible. L'élève doit être capable de justifier du choix de cette question. Il doit donc bien préparer la troisième partie de l'oral.

 

Un élève peut-il préparer une question en rapport avec le programme de seconde ?

 

Les textes stipulent que l'élève doit préparer une question en rapport avec le programme de cycle terminal (1re et Tale). Cependant, une question en lien avec le programme de seconde peut être envisagée, dans la mesure où elle fait appel à des notions du cycle terminal et où le niveau scientifique correspond bien aux exigences de la spécialité.

 

Que faire pendant la phase de préparation ?

 

L'élève peut remettre ces idées en ordre. Il dispose de feuilles de brouillon qui peuvent lui permettre de produire un texte, un schéma, un tableau... à destination du jury. Il peut également remettre ces idées en ordre sous forme de notes ou d'un plan. Cependant, il ne conservera pas son brouillon pendant le passage à l'oral.

 

C'est également un temps pendant lequel le candidat peut gérer son stress (avec des exercices respiratoires par exemple) pour aborder l'oral dans de bonnes conditions.

 

Un élève qui ne produit pas un document de support pendant sa phase de préparation sera-t-il pénalisé ?

 

Non. Le support n'est, en aucun cas, obligatoire. Le jury étudiera le document de support mais il ne sera pas évalué ni sur le fond, ni sur la forme. Il est produit pour aider le jury à suivre l'oral. Cela peut être un texte, un schéma...

 

La première partie peut-elle être plus courte que les 5 minutes prévues ?

 

Oui. Néanmoins, un oral trop court risque de passer à côté d'une réponse pertinente à la question. On passe alors directement à la deuxième partie de l'oral.

 

La première partie peut-elle dépasser les 5 minutes ?

 

Non. La limite des 5 minutes est absolue. Le jury préviendra l'élève lorsqu'il s'approche de cette limite afin qu'il puisse conclure.