Maîtrise de la Langue

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Un enseignement du français prenant en compte la réalité linguistique des élèves

Un grand nombre d'élèves scolarisés à La Réunion sont locuteurs actifs ou passifs d'une autre langue que le français. Deux langues occupent majoritairement l'espace énonciatif, le créole réunionnais et le français. L'une est langue vernaculaire et reconnue comme langue régionale depuis 2000, l'autre est langue officielle et langue majoritaire.

Ainsi, proches ou éloignées du français standard, les langues parlées en famille et/ou acquises hors de l’école constituent pour les élèves des acquis cognitifs sur lesquels ils s’appuient et que les enseignants ont à prendre en compte dans des stratégies d’enseignement adaptées.  Rien ne peut être acquis sans que l’apprenant l’articule à ce qu’il sait déjà. L’action didactique s'efforce de faire émerger l’information permettant cette articulation.

Plusieurs actions sont conduites dans l'académie pour un enseignement du français prenant en compte la réalité linguistique des élèves.

L'enseignement du Français en Milieu Créolophone (EFMC)

Ce dispositif se déroule sur une partie des horaires de français en fonction des besoins de la classe. Lire la suite ...

 

Dire, Lire, Calculer en Grande Section de maternelle créolophone à La Réunion : logiques, spatialité, numération. Un dispositif collaboratif Institut de l'Illettrisme(Illett)/Académie

Dans le cadre de la prévention de l’Illettrisme, l’Institut de l’illettrisme (Illett) et l'Académie de La Réunion ont ouvert un programme expérimental ciblé sur une collecte et une étude fine du Dire en français chez le jeune élève pour une orientation de l'action pédagogique dans les classes maternelles. Les principaux objectifs de ce programme portent sur la maîtrise de l’expression langagière et de la communication spontanée en français chez les élèves de maternelle de l’Académie.

 Télécharger 

la présentation du cadre expérimental

la fiche projet

des témoignages de pratiques enseignantes

Pratiques et enseignement de l'oral

Trois formes de réalisation des interactions verbales sont à distinguer : l’oral spontané, l’oral scriptural et l’écrit oralisé[1].

L’oral spontané est le mode le plus naturel. Il se développe dans les interactions de la sphère privée et trouve sa place dans les productions spontanées des élèves en classe. L’écrit oralisé part d’un texte écrit mis en voix, lu ou restitué après mémorisation.

L’oral scriptural est un oral formel, institutionnel qui se place entre l’oral spontané et l’écrit oralisé. C’est un parler contrôlé qui présente des analogies avec l’écrit et nécessitent un enseignement, des tâches et des dispositifs spécifiques pour passer d'un traitement contrôlé à un traitement automatique. Il relève de connaissances secondaires apparues récemment chez l’espèce humaine comme la langue écrite ou les mathématiques[2].

Au cours du premier trimestre de l’année scolaire 2015-2016, les centres CALE et PLEC de l’académie ont engagé une réflexion sur les conditions d’enseignement de l’oral. Trois entrées didactiques ont été retenues :

·         Les conduites discursives comme raconter, expliquer, décrire dans toutes les disciplines.

·         Le débat régulé en éducation morale et civique ou en littérature de jeunesse.

·         La mise en voix (récitation expressive, théâtre …) dans une perspective interprétative tenant compte des travaux actuels en didactique de la littérature.

Télécharger les productions :

du Centre PLEC (Parler Lire Écrire Compter) du Tampon

du Centre Académique de Lecture et Écriture de la Plaine des Palmistes

du Centre Académique de Lecture et Écriture du Brûlé

 


[1]Pratiques et enseignement de l’oral – Pistes didactiques

[2]L’enseignement de l’oral en cycle 3, Michel Grandaty, contribution aux travaux des groupes d’élaboration des projets de programmes C 2, C3 et C4 (Conseil supérieur des programmes)