Histoire Géographie

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Prévenir les risques : le risque inondation

Prévenir le risque inondation à La Réunion

Étude de cas

Le risque inondation à La Réunion

Niveau

5ème

Insertion dans le programme

Thème 3 : Prévenir les risques, s'adapter au changement climatique

Problématique

Est-ce que je vis dans une zone à risque d'inondation ?

Compétences

Se repérer dans l'espace

S'informer dans le monde du numérique

Notions

Changement global

Risque

Propositions de mise en activité

S'initier à la démarche prospective à l'aide d'un SIG

Connaître différents systèmes d'information et les utiliser (localiser, situer, décrire)

Réaliser un croquis de Synthèse

Apprendre à utiliser les outils numériques qui peuvent conduire à des réalisations collectives, individuelles (croquis).

Géographie Cycle 4 - Les risques à La Réunion

L'occurrence

Depuis 20 ans, ce ne sont pas moins de 10 arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles qui ont été pris dans chaque commune réunionnaise. L’aléa « naturel » domine à La Réunion. Associé au changement global qui en augmente leur intensité, La Réunion est un territoire à enjeux majeurs tant pour l’aménagement que pour la sécurité de ses habitants.

Des aléas naturels multiples

Avec plus de 860.000 habitants pour une densité moyenne de 342 hab./km2, cette île du sud-ouest de l’océan indien est soumise à des aléas naturels multiples souvent concomitants : cyclones, inondations, mouvements de terrain, submersion et érosion littorale (houle, marées de tempêtes, tsunami), volcanisme, séisme, feux de forêt. 80% de sa population est localisée entre 0 et 400 mètres d’altitude, soit une densité dépassant les 1.000 hab./km2 dans cette zone. Les projections démographiques prévoient 150.000 habitants supplémentaires à l’horizon 2030, accentuant par la même les conflits d’usages à venir, la vulnérabilité de la Réunion n’en est que renforcée. Actuellement 1⁄4 de la population est exposée à la survenue de risques majeurs dont 125.000 en zone inondable, 100.000 exposées aux mouvements de terrain et 5.000 face à la submersion marine.

Des risques technologiques et industriels limités

À La Réunion les risques technologiques et industriels sont limités. Le transport de matières dangereuses (produits pétroliers, gaz, alcools) se fait par routes et par canalisations (entre Port-Est et Port-Ouest, dépôt d’hydrocarbures de la SRPP ; liaison dépôt AVIFUEL et l’aéroport Roland Garros). Le risque industriel concerne l’Ouest (communes du Port et de Saint-Paul) et le Nord (commune de Sainte- Marie). On compte six établissements classés SEVESO16 avec pour seul aléa connu celui du 29 décembre 2005 : débordement d’un réservoir enterré de kérosène sur la commune de Sainte-Marie, dégâts environnementaux mais pas de victimes.

Le risque de rupture de barrage est limité car les grandes retenues restent faibles (Herbes Blanches du Tampon, Dos d’âne de la Possession) et l’urbanisation est limitée en contrebas des installations. Il existe dix-neuf ouvrages d'endiguement à la Réunion. Leurs structures et dimensions sont adaptées à des crues soudaines et violentes de type torrentielles (vitesses élevées, charriage de matériaux). Là encore le risque de rupture de digue est faible. Une partie de la digue rive droite de la Rivière des Galets s’est effondrée lors du passage du cyclone Gamède en février 2007, une incision volontaire de la digue canal Patates à Durand a été réalisée lors du passage de Hyacinthe en janvier 1980, afin d’éviter l’inondation de certains quartiers à Saint-Denis.

Enfin la panoplie des risques à La Réunion ne saurait être complète sans ses épizooties épidémiologiques tels que le chikungunya en 2005-2006 ou la recrudescence actuelle de la dengue au début de l’année 2018.