Histoire Géographie

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Actualités en Histoire-Géographie

Guerre en Ukraine

Ensemble documentaire proposé pour étudier la guerre en Ukraine.

Ressource HGGSP

 

Matthieu Clément propose aussi un ensemble de documents à travailler avec les élèves en HGGSP.

Télécharger l'ensemble documentaire

 

 

 

 

 

 

 

« Poutine a toutes les cartes en main »

 

Paru dans le numéro 385 du 1 hebdo, « Que veux Poutine ? » Entretien avec Michel Foucher, géographe.

 

 

 

Poutine inquiète l’Ukraine et d’autres pays de son « étranger proche ». Que pèse son armée et a-t-il les moyens de son ambition ?

 

 

Le président de la Fédération de Russie a tout à fait les moyens de son ambition. D’autant plus que l’armée est aujourd’hui l’outil central de sa politique étrangère. C’est la donnée de base depuis 2008. Après les dysfonctionnements constatés lors de la guerre de Géorgie, Vladimir Poutine a entrepris un très profond processus de modernisation des équipements, de la stratégie et du personnel. Il est passé d’une armée de conscription à une armée composée pour moitié de professionnels. Il dispose d’environ 900 000 hommes, dont 280 000 hommes de troupe, ce qui veut dire que près de la moitié des forces terrestres russes sont actuellement positionnées autour des frontières de l’Ukraine. Il a modernisé tous les équipements et les chaînes de commandement. J’attire en particulier l’attention sur les forces de parachutistes dirigées par le général Serdioukov, qu’on a vu à l’œuvre en Tchétchénie, en Crimée, dans le Donbass et très récemment au Kazakhstan où, en moins de dix jours, il a repris le contrôle des infrastructures critiques, mettant fin à une tentative de coup d’État. Toujours depuis 2008, Moscou a engagé un plan de modernisation des équipements de 300 milliards de dollars.

 

Enfin, Poutine a adopté la doctrine militaire de Valéri Guérassimov, son chef d’état-major, qui consiste à mobiliser toutes les ressources non militaires à des fins militaires : les moyens économiques, politiques, diplomatiques, informationnels. Ils la nomment la « dissuasion stratégique ». L’objectif de la doctrine Guérassimov est de brouiller notre compréhension, notre lecture des événements. Il s’agit bien d’empêcher les pays occidentaux de déterminer si nous sommes face à une situation de paix ou de guerre. Ces méthodes étaient autrefois l’apanage des services de renseignement. Cela rend très difficile l’évaluation des risques à chaud, et donc la décision. Et l’on constate bien aujourd’hui qu’il n’y a pas d’analyses convergentes entre Washington, Ottawa, Londres, Paris, Berlin, Rome et Varsovie.

 

 

 

Le 1 Hebdo vous offre de lire l'intégralité de l'entretien sur son site !Découvrez la suite de l'entretien ici.

 

 

 

Pour aller plus loin :

 

Au-delà des nombreuses ressources pédagogiques dont vous disposez déjà pour répondre aux éventuels questionnements des élèves en classe, nous nous permettons de vous en indiquer de nouvelles :

 

 

 

Sur le site Eduscol : "Évoquer la crise ukrainienne avec les élèves"

 

Sur le site de l'APHG : "Évoquer la guerre en Ukraine dans nos classes - quelques pistes"

 

Sur le site de notre collègue Sylvain Genevois, géographe, maître de conférence et enseignant à l'INSPE de la Réunion : "La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions en Ukraine"

 

Sur le site Les Clionautes : "La guerre en Ukraine, révélateur des tensions géopolitiques du monde"

 

Un article de la revue en ligne AOC : "Poutine et l'expansionnisme guerrier contre l'Ukraine"