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Lettres et typos

SOMMAIRE

 

1- Un peu d'histoire

2- Morphologie

3- Les familles

4- Attributs typographiques

5- Typographie et expression

6- Le dessin des caractères

7- La mise en page

Analyse morphologique

FONCTIONS

La fonction première d'un texte est de transmettre un message, de permettre à l'homme de communiquer par l'écrit.
La notion de plaisir renforce souvent l'efficacité d'un message, et l'esthétique en est le véhicule.

Le dessin de la lettre présente donc deux caractères.
1- Pratique
2- Esthétique

 

Caractère pratique : La lettre sert avant tout à communiquer un message, des pensées des idées. Elle doit donc être facilement lisible.

Caractère esthétique : Par le jeu graphique de ses courbes, de ses droites, du plein et du vide, la lettre est un véritable dessin harmonieux et équilibré, qui procure un plaisir esthétique. Elle doit donc être belle, esthétique.


Guidés par ces deux critères (pratique-esthétique, lisibilité-expressivité) les créateurs de lettres nous proposent aujourd'hui des milliers de solutions au dessin des lettres de notre alphabet.
Cet univers ne s'est pourtant pas développé en un jour.

1 - Un peu d'Histoire

A l'origine, l'homme a improvisé son langage par gestes et par sons. Puis très vite il a ressenti le besoin de traduire graphiquement ce langage : l'écriture était née.

L'écriture fut d'abord un dessin : la pictographie

 

Pictogrammes

Source : L'écriture et son dessin R. H. Munch - Editions Eyrolles

 

Le sens de ces dessins varie en fonction d'autres éléments : (nombre, position, taille, éléments associés)

la bouche - c'est parler
2 bouches - c'est crier
4 bouches - c'est le tonnerre
la bouche plus la terre - c'est cracher

 

Notre époque reprend des images parlantes de ce type dans l'enseigne, le logo, la signalisation routière.

 

De gauche à droite, les panneaux routiers ci-dessus nous montrent une évolution progressive de l'illustration vers l'abstraction. Le panneau de gauche est une représentation simplifiée, le second et le troisième se rapprochent de l'esprit de la pictographie alors que le quatrième n'est plus que la représentation abstraite d'une idée.

 

Comme ces dessins étaient longs à tracer la paresse de la main les a progressivement transformés .
De simplification en simplification des signes abstraits, les ont remplacés.



Parallèlement ces signes n'ont plus exprimé uniquement des idées mais aussi des sons.
Ainsi est né l'alphabet.

Evolution de l'alphabet

L'alphabet que nous utilisons aujourd'hui a pour origine les signes phéniciens qui se sont transmis de civilisation en civilisation.

Phénicien => grec => romain => latin.


Alphabets antiques

 

PHENICIEN

 

 

GREC PRIMITIF

 

GREC CLASSIQUE

 

PHENICIEN

 

GREC PRIMITIF

 

GREC CLASSIQUE

 

Source : L'écriture et son dessin R. H. Munch - Editions Eyrolles

 


Au Moyen -Age : L'écriture se fait toujours manuellement. A cette époque la culture est détenue essentiellement par les moines. Certains passent leur vie à écrire des bibles d'une grande richesse graphique pour mieux diffuser la foi.

La Renaissance : L'imprimerie comme procédé permettant de reproduire le même texte en plusieurs exemplaires sans avoir à le ré-écrire chaque fois, existait en Chine depuis fort longtemps et était connue en Europe. Le besoin de diffuser la culture autrement, a suscité un grand intérêt pour l'imprimerie. Gutenberg (Johannes) provoqua une vraie révolution dans le monde de l'imprimerie . Il inventa la presse à imprimer (1434) et une encre qui a permis l'impression des deux faces du papier (1441). Il abandonna l'emploi de carctères mobiles en bois et créa des caractères métalliques . Il a ainsi permis l'essor de l'art de la typographie.
Dans les pays latins on grava des caractères inspirés de l'écriture la plus courante utilisée dans les manuscrits de l'époque. Les caractères typographiques sont donc inspirés de l'écriture manuelle.


Depuis cette époque, toujours en quête de nouveauté, nous avons vu apparaître des centaines d'alphabets. Depuis l'avènement de la PAO (publication assistée par ordinateur) c'est par milliers que nous pouvons les compter. Hélas cette explosion de la quantité se fait parfois au détriment de la qualité, car sur ordinateur nous voyons aujourd'hui se côtoyer le meilleur et le pire.

Cependant presque tous ces alphabets peuvent être rattachés à une des grandes familles de typographie.

 

 

 

 

 

 

 

2 - Morphologie

Ou les parties constructives des lettres.

 

 

ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

abcdefghijklmnopqrstuvwxyz

 

Les lettres ou caractères de notre alphabet d'aujourd'hui ont des formes basiques bien définies.
On a donné un nom à certaines parties de ces lettres car il est ainsi plus facile de conceptualiser leur dessin.

 

Les lettres ou caractères de notre alphabet d'aujourd'hui ont des formes basiques bien définies. On a donné un nom à certaines parties de ces lettres car il est ainsi plus facile de conceptualiser leur dessin.

 

 

Parties constructives des lettres
  Barres :
  Parties horizontales  peuvent s'étirer plus ou moins selon la largeur (chasse) de lettre souhaitée
  Fûts (ou hastes) :  Parties verticales  peuvent s'écarter ou se rapprocher selon la largeur (chasse) de lettre souhaitée. Peuvent avoir une épaisseur plus ou moins forte selon la graisse de lettre voulue
  Apex :  Partie décorative en haut du fût  sa forme est variable selon la famille de la lettre
  Empattement :  Partie décorative en bas des fûts  sa forme est variable selon la famille de la lettre
  Traverses (ou montants) :  Parties obliques  se positionnent par rapport aux fûts. Leur angle est variable selon l'écart des fûts (chasse)
  Panses :  Arcs de cercles  peuvent évoluer du cercle à l'ovale selon la largeur (chasse) de la lettre

 

 

 On peut dessiner des lettres en modifiant largement certaines caractéristiques.

 

 

Cependant il faut toujours faire attention que cela reste lisible et que le caractère ne puisse pas être confondu avec un autre.

 


 

Le fut du "H" compense largement la disparition de celui du "R" celui-ci reste donc lisible.
La disparition de l'angle droit du "D" a tendance a faire confondre celui-ci avec un "O"

 


Les modifications se jouent ici sur l'oeil du "A". En haut la forme ronde et au centre la forme carrée de l'oeil sont une source de confusion possible du "A" avec un "O".

Seul le modèle du bas avec un oeil de "A" triangulaire permet une lecture satisfaisante du mot "A" . Ainsi on lira "EAU" et non pas "EOU"

 


Sur la base des caractéristiques indiquées ci-dessus on a très vite vu apparaître des variantes dans le dessin des caractères.
Cela a donné naissance à plusieurs grandes familles de lettres, dotées d'une expression particulière et qui servent encore aujourd'hui de support pour la création de nouveaux alphabets.

3 - Les Familles


Pour comprendre cela examinons les lettres ci-dessous :

 

Familles de lettres

 

Antique ou bâton


pas d'empattement, épaisseur identique partout.

Égyptienne

 

empattement rectangulaire, petites différences d'épaisseur.

Elzévir

 

empattement triangulaire, différences d'épaisseur plus prononcées.

Didot

 

Empattement fait d'un trait horizontal, différences d'épaisseur très importantes.


Pourquoi ces caractéristiques ?

Ce sont des souvenirs de l'écriture manuelle.

L'empattement : C'est le souvenir de la goutte d'encre qui se dépose sur le papier en début et en fin de tracé lorsqu'on écrit avec un bâton ou une plume.

Les différences d'épaisseur sont le souvenir de la pression de la main sur l'outil. En montant on allège la pression : le trait est fin. On appelle cela le délié.En descendant on appuie davantage : le trait est épais. On appelle cela le plein.

Ces éléments donnent à la lettre un caractère expressif particulier.

Bâton : bonne lisibilité , sobriété.
Egyptienne : robustesse, équilibre, stabilité.
Elzévir : élégance raffinement
Didot : rectitude, austérité

4 - Attributs typographiques

Des attributs typographiques peuvent modifier l'expression des lettres.


 
 
 
 
 
 
Droit : sobre - stable  
Italique : dynamisme, mouvement, progrès
 
Italique inversée : dynamisme retenu ou progrès freiné.
- L'italique inversé c'est à dire penché à gauche est à utiliser avec prudence ou même à éviter car son expression peut être interprétée de manière négative.


 

La hauteur : le corps

Le corps s'exprime aujourd'hui généralement en points. On choisira les corps 9 à 12 points pour des pages de texte à lire de près. Des corps plus petits pour des commentaires hors texte. Les corps supérieurs à 12 seront réservés aux titres et sous-titres.

 

 

L'épaisseur : la graisse

Plus la graisse est importante et plus le caractère donnera une impression de robustesse et de lourdeur, plus le caractère sera filiforme plus il donnera un sentiment de fragilité.
La lecture à distance est facilitée par une graisse bien dosée et à condition que les vides ne paraissent bouchés par trop de graisse; A l'inverse la

lecture à distance peut

devenir impossible avec des caractères trop fins.

 

 

La largeur : la chasse

Les caractères avec une chasse ou échelle horizontale étroite donneront une impression étriquée, d'étroitesse, de manque d'aisance. Plus la chasse sera importante et plus le sentiment contraire sera renforcé.

 

 

L'expression peut donc aussi être sensiblement modifiée par ces trois caractéristiques. Trouver la bonne chasse

Nous savons bien qu'un "I" ne pourra jamais avoir la largeur d'un "M".
Il faut se souvenir que : la chasse est une largeur "moyenne", qui établit un certaine relation entre toutes les lettres d'un alphabet,
pour éviter les excès qui provoqueraient un déséquilibre visuel de l'ensemble.

 

Dans cet exemple chaque lettre présente une chasse différente des autres, donnant au texte un aspect fantaisiste et qui perturbe le confort de lecture

 

 

La chasse des lettres de chacun de ces exemples est différente mais chaque exemple reste homogène dans l'ensemble


5 - Typographie et expression

Cherchez toujours plusieurs solutions aux problèmes posés et essayez de classer ces solutions par ordre d'efficacité.Les différents alphabets ont leur style propre. Il convient de bien les comprendre pour savoir les employer.

Le choix du style de lettres à utiliser doit toujours se faire par rapport à l'expression recherchée.

Vous voulez réaliser trois documents publicitaires :

1- pour promouvoir la vente de fleurs.
2- pour promouvoir la vente de camions.
3- parler des nouvelles technologies.

 

 

Les exemples ci-dessus démontrent clairement que l'esprit esthétique et expressif d'un alphabet convient mieux à certains thèmes qu'à d'autres.
Cependant ce ne sont là que des exemples de démonstration. Le bon choix de la police à utiliser par rapport à un thème donné,
ne peut se faire que par l'usage de l'analyse et de la sensibilité.

 

 

L'expression de la lettre peut être modulée par des procédés graphiques ou par la couleur au moment de l'exécution.
( contour, trames, projection d'une ombre, impression de volume de perspective, de gaufrage etc ...)

 

Cherchez toujours plusieurs solutions aux problèmes posés et essayez de classer ces solutions par ordre d'efficacité.

 

 

6 - Le dessin des caractères

Construire et dessiner

Techniques de construction :

- tracer deux parallèles entre lesquelles viendront s'inscrire les lettres pour être sur qu'elles auront toutes le même corps.

- tracer des parallèles intermédiaires en haut et en bas pour situer l'épaisseur des traverses horizontales

- tracer en pointillé l'axe horizontal entre les portées

On fera une exception pour le "A" dont la barre horizontale se trouvera toujours sous la ligne médiane pour une question d'équilibre et d'ouverture de l'oeil.

- tracer une portée médiane qui servira à situer les barres du milieu. 1/3 de l'épaisseur de cette portée se trouvera sous l'axe en pointillé et 2/3 au dessus.

- on peut alors esquisser les lettres sommairement, pour pouvoir contrôler leur chasse afin que l'ensemble de texte remplisse bien l'espace déterminé sans en déborder. Ensuite on pourra construire chaque lettre de manière plus précise.

NOTA : Il faut se méfier de la division de l'espace en parties égales car les lettres d'un alphabet ont toutes des largeurs différentes. Cette solution peut cependant être utilisée pour mettre en place l'esquisse . On se souviendra alors qu'il faut compter le nombre de lettres sans tenir compte du "I" et que l'on devra compter une lettre supplémentaire pour l'espace entre deux mots.



Particularités graphiques:

-Quelques lettres comme "C,G,O,Q,S" présentent des courbes en bas et en haut. De ce fait, visuellement elles paraissent plus petites que les autres. Pour avoir l'impression que toutes les lettres ont le même corps on trichera un peu en les faisant déborder légèrement de la ligne en bas et en haut.





- certaines lettres de l'alphabet présentent des similitudes de forme, il faudra donc les respecter. Ce fait présente aussi l'intérêt de simplifier le travail.


BPR CGOQ EF AV

Lorsque la même lettre apparaît plusieurs fois dans un texte on la dessinera de manière absolument identique.

LE DISTANCEMENT

 

La distance entre deux lettres est déterminée par les pleins et les vides qui apparaissent entre elles. L'ensemble du texte (pleins et vides) doit paraître bien équilibré.

C'est ce qu'on appelle le distancement.

Nous voyons maintenant que pour obtenir le résultat recherché, les lettres nous permettent toutes sortes de manipulations, leurs possibilités expressives n'ont de limites que celles de la lisibilité et de l'unité.

7 - La mise en page

C'est la situation (le positionnement) et la grandeur des textes sur le document par rapport au format du document et par rapport à l'image si le document en comporte.
Lorsque nous voulons composer un texte, nous devons réfléchir et faire au préalable plusieurs choix, qui vont nous aider :

-à déterminer des marges qui garantiront une bonne prise en main du document (sans que les doigts viennent salir le texte) et la lecture facile des débuts et fins de ligne (sur les bords de page reliés).
-à positionner ou à dessiner correctement le texte s'il s'agit d'un texte court dessiné à la main
-à trouver l'expression la plus adaptée au document que nous voulons réaliser.

Ces choix doivent toujours viser d'abord la plus grande lisibilité possible par souci d'efficacité et par respect du lecteur. L'originalité du document sera un plaisir supplémentaire pour le lecteur, cependant, elle doit se soumettre d'abord à la lisibilité, sans quoi le document risquerait de séduire superficiellement, mais le message de perdre par la même occasion une bonne partie de son efficacité.

L'occupation de l'espace

Après avoir déterminé les dimensions nécessaires des marges, tout le travail d'occupation de l'espace de la page reste à faire. Afin d'obtenir la clarté de lecture et l'harmonie des proportions souhaitée, on peut faire appel à des tracés régulateurs qui permettent de diviser l'espace de manière harmonieuse (voir le nombre d'or) afin de couler dans ces divisions, les éléments textes ou images voulus. Cependant, ces tracés ne sont jamais d'une utilisation très aisée et ne sauraient en aucun cas remplacer l'éducation de l'œil qui permet de trouver librement les bonnes proportions sans artifices géométriques. Cette capacité à bien mettre en page ou à bien composer, ne peut être réellement acquise que par la pratique et l'expérience du métier.

 

Sens de lecture :


Selon les civilisations, le sens de lecture de l'écriture n'est pas le même. De droite à gauche pour les arabes, de haut en bas pour les chinois et de gauche à droite pour nous.
A cause du sens de lecture, nos lignes de texte se posent donc horizontalement sur la page. Les autres positions (oblique ou verticale) sont à utiliser avec prudence car leur lecture demandera un effort supplémentaire au lecteur et risquent de compromettre de ce fait l'efficacité du message que l'on veut faire passer.

Organisation de la page :

les lignes de texte peuvent être : isolées (comme les titres ou les accroches), en colonnes ou en pavés.

L'espace entre les lignes est appelé interlignage

L'espace entre les colonnes est appelé gouttière

 

 

Alignements :


Les lignes de texte seront,

-alignées à gauche,
-alignées à droite,
-centrées
-justifiées (c'est à dire alignées à gauche et à droite)

(on parle aussi de fer ou drapeau à gauche ou à droite ce qui signifie bien sûr aligné à gauche ou à droite)

Interlignage et gris de page

L'interlignage ou distance entre les lignes de texte est une donnée très importante pour le confort de lecture. Des lignes très espacées produiront une page claire. Des lignes très serrées vont produire une concentration de noir et de ce fait on obtiendra une page plus dense et plus sombre.
Le choix de l'interlignage va donc avoir pour effet de modifier le gris global de la page.

 

Césure et lézardes

Une ligne de texte admettra toujours un nombre de caractères limité. Les caractères suivants seront reportés à la ligne en dessous. Cependant on ne peut couper un mot n'importe où pour de simples questions de lecture. Le choix du lieu de césure des mots va donc jouer un rôle sur le nombre de caractères d'une ligne de texte.

Soit il n'y a pas de césure : dans ce cas si le nombre de lettres du mot, dépasse le nombre de caractères admis sur la ligne, tout le mot sera placé sur la ligne suivante. Si le mot est long il laissera un espace vide important sur la ligne précédente.

Soit il y a césure : les lettres du mot sont réparties sur les deux lignes ce qui évitera d'avoir des fins de lignes avec de grands vides.

La justification permet d'avoir des fins de lignes alignées sur le bord de la colonne en répartissant l'espace vide entre les mots.

Cependant si les colonnes sont relativement étroites, tout ce jeu de répartition des lettres sur les lignes par césure n'empêchera pas malgré tout l'apparition de vides disgracieux entre les mots. Si plusieurs lignes contigües de texte comportent ces vides excessifs dans la même zone, on verra apparaître des lézardes. Le texte devient disgracieux en perdant de son homogénéité.

Autrefois l'art d'obtenir un texte homogène, harmonieux, offrant un bon confort de lecture, était une partie importante de l'art du typographe. Aujourd'hui, les logiciels de mise en page essaient de résoudre ces questions à l'aide de divers paramètres comme l'échelle horizontale ou l'approche de groupe.

Lettrines

La lettrine est une lettre de taille plus grande que le corps du texte, qui remplace la première lettre d'un chapitre et autour de laquelle le texte vient en habillage. Elle peut avoir un rôle décoratif, mais son intérêt premier est d'attirer l'attention du lecteur sur le début du chapitre. Elle constitue un pôle d'ancrage du regard qui facilite la lecture du document.

Rapports texte-image

L'unité :


-Dans la conception d'un document de communication visuelle on ne peut partir à l'aventure sans savoir ce que l'on veut et ce que l'on fait. Le fil conducteur est toujours un message ou une information à faire passer pour atteindre un"objectif" précis. De ce fait, les différents choix aussi bien pour le texte, que pour l'image, doivent produire un effet expressif unique. C'est ce qu'on appelle l'unité de l'expression.
- Devant toute composition graphique destinée à la communication nous devons avoir une soumission des éléments constitutifs à l'objectif final, qui est de transmettre et de faciliter la lecture d'un message. Ces différents éléments constitutifs forment entre eux un grand "Tout" ils vont tous dans la même direction, car ils doivent contribuer tous à rendre le message sans équivoques. Ceci induit la nécessité de l'unité graphique ou plastique. sinon on aboutirait facilement à des effets contradictoires et à un message affaibli ou vidé de son sens.

- L'image et le texte doivent donc nous donner une impression d'unité totale sur le plan graphique et sur le plan expressif car ces deux plans sont indissociables.

L'impact visuel :


- L'impact d'un document est très dépendant de sa lisibilité. On doit pouvoir le saisir en une fraction de seconde sans avoir à faire d'efforts.
- Selon l'importance des mots ou des phrases dans la compréhension du message, le corps et la graisse des lettres pourront varier dans des proportions importantes. Il faudra donc faire une analyse du message pour savoir quoi mettre en valeur, avant de choisir les caractéristiques (graisse et corps) de chaque partie du texte.

La couleur et les contrastes peuvent jouer un rôle déterminant sur l'impact visuel du document

- L'image elle-même par la force de ses lignes, de ses formes, de ses couleurs, a un impact qui s'additionnera à l'impact du texte. Il arrive parfois que les forces du texte et de l'image se contrarient. Il faut alors faire des choix différents, faire des modifications dans l'image ou dans le texte si nécessaire, jusqu'à obtenir l'unité et l'impact maximum.